L’Emira 2.0 allie les performances des voitures de course au confort des GT de route. Magnétique comme toute Lotus, assister à sa construction dans l’usine-musée est une grande émotion.
Autour du village de Hethel, parmi les haies typiques de la campagne du Norfolk, de nouvelles constructions se dressent entre des hangars d’époque. L’imagination voit des Spitfire et des Hurricane, chasseurs de la RAF aux moteurs grondant au décollage, prêts à remporter la Bataille d’Angleterre. De cette usine, adaptée après-guerre par le génial ingénieur Colin Chapman et son épouse Hazel, sortent d’autres types de bolides. C’est là que naissent depuis lors les Lotus de route et de course. Des voitures qui ont remporté en F1 sept titres constructeurs, et six titres pilotes : deux pour Jim Clark, un pour Graham Hill, Rindt, Fittipaldi et Andretti. Tous ont à jamais une place dans le cœur des passionnés, tout comme Mansell, Senna et tant d’autres qui ont suivi. Les souvenirs de ces époques sont conservés dans le bâtiment Lotus Classic. Voitures et trophées, casques et combinaisons, sont exposés au-dessus de l’atelier-musée où sont choyés les modèles historiques.
Ce « charme de la technologie » est perpétué par la nouvelle Emira 2.0 First Edition qui, avec son moteur quatre cylindres 2.0 litres turbo 365 ch, d’origine AMG, est la dernière Lotus non électrifiée. Assister à sa construction est une expérience émouvante. On voit ainsi s’assembler une cellule centrale extrêmement robuste, un moteur arrière, une transmission portante, des suspensions et une aérodynamique de pointe, qui sont autant de promesses de plaisir.
Enfin habillée de sa carrosserie fluide et élégante, cette supercar pointant à 290 km/h est prête pour la piste située juste à côté. Le circuit formé par les deux anciennes pistes de l’aéroport militaire est parfait pour exploiter l’ADN de la marque : maniabilité, agilité, freinage. Le fun est total, car l’Emira 2.0 est rendue facile et instinctive à piloter par la conjonction de son châssis, de la direction, des suspensions et de l’aérodynamique qui plaque de plus en plus la voiture au sol à mesure que la vitesse augmente.
Voiture délicieusement raffinée (surtout dans sa First Edition à quelque 98.000 euros), l’Emira est évidemment tout aussi à sa place sur la route, où l’on apprécie le confort de l’habitacle, de son système d’info-divertissement, et de ses sièges électriques et chauffants qui facilitent l’usage au quotidien. Et puis elle a cet effet magnétique sur les passants. Elle capte les regards admiratifs, ce qui confirme que Lotus est toujours très aimée des passionnés.