« Il faut dix fois plus de temps à une femme pour trouver un emploi qu’à un homme… »

« Il faut dix fois plus de temps à une femme pour trouver un emploi qu’à un homme… »

Nous le voyons depuis plusieurs semaines, le Leader est multi-facette, comme la boule du même nom. Ce vendredi, nous continuons donc notre enquête à propos du Leadership d’aujourd’hui. Et une révélation est apparue à nous. Elle se nomme Sana Afouaiz !
Le Leader n’est pas seulement un meneur d’hommes et de femmes. Dans la société actuelle, celui ou celle qui ambitionne de devenir Leader devra faire preuve de beaucoup d’adaptabilité pour atteindre son objectif. Telle une boule à facettes, il devra utiliser et montrer différents côtés de sa personnalité, selon les situations.
Actuellement, l’une des valeurs cardinales dans l’entreprise est… le bonheur ! L’équation est simple : un salarié heureux sera plus investi et produira un travail de meilleure qualité. Et la société qui l’emploie en bénéficiera donc. Cela semble élémentaire mais ce n’est pas toujours le cas. Nombreux sont les exemples où le management par la pression et par la peur est encore la règle.
Aujourd’hui, nombreux sont ceux qui ont compris que la bienveillance est de mise. La preuve par Sana Afouaiz, qui a été la révélation des « Lobby Awards 2022 ». Et le hasard faisant bien les choses, rappelons que cette femme inspirante, d’origine marocaine, a créé ici, à Bruxelles, l’asbl Womenpreneur. Une asbl qui encourage les femmes souvent marginalisées de Belgique, du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, à entreprendre et à se former, à assurer leur place dans l’économie du futur et à gagner leur indépendance financière, synonyme de liberté.
Celle qui définit son association comme « Un stimulateur à la participation économique féminine, à travers l’entreprenariat et la création d’emplois dans les domaines de demain, leadership, technique, technologique, dimension durable… » peut être fière de ce qu’elle a accompli.
Son bilan ? Avec elle, c’est plus de 16.000 femmes qui ont profité de l’accompagnement, des formations, des stages, des réseaux que Womenpreneur initie et leur offre gratuitement. Ceci, afin de créer leur propre activité ou favoriser leur accès à l’emploi. Mais la belgo-marocaine voit plus loin : « Chaque femme que nous formons ou qui réussit sa vie est donc une « role model » pour les autres. Cela peut aller d’Ilham Kadri à la voisine qui s’épanouit dans le magasin d’à côté. L’indépendance économique et financière ce n’est pas la liberté, mais c’est un outil, une base, pour pouvoir l’atteindre, pour pouvoir regarder son environnement différemment ».
Les combats de Sana Afouaiz sont très nombreux : féminisme, sexisme, machisme, égalité des sexes, racisme, … Elle est sur tous les fronts ! Mais elle fait un lien : « Si j’avais su ce que je sais aujourd’hui, j’aurais étudié la technologie. Le véritable pouvoir est entre les mains des personnes qui savent la gérer. C’est pourquoi nous mettons l’accent sur les connaissances digitales. Seulement 8 % de femmes travaillent dans la « tech ». Quelle perte de talents ! Nous nous ouvrons aussi à d’autres professions dans lesquelles les femmes sont peu représentées : pompières, métiers de la construction… Ceci, en essayant d’agrandir le champ des possibles. Les femmes doivent être au cœur de l’économie du futur. Mais progresser vers une réelle égalité, c’est encore tout un travail. Et je ne sais pas si on y aboutira de mon vivant… Il faut dix fois plus de temps, en moyenne, à une femme pour trouver un emploi qu’à un homme. On compte moins de 13 % d’entrepreneuses. D’où l’importance des plans qui favorisent la création et l’intégration professionnelles, quel que soit le domaine d’activités. La discrimination, je l’ai vécue et combattue, j’ai vu tellement d’injustices, à tous les étages, que les femmes acceptent. Moi-même, je ne me sens pas incluse, quand je vois, même ici en Belgique, les débats qu’il y a encore autour de l’avortement, la sexualisation des femmes dans les médias, la condescendance avec laquelle on me parle. Avec Womenpreneur, nous essayons de créer des opportunités économiques, de mettre en place plusieurs projets par année, des programmes d’accélération, de résilience, de sensibilisation, … ».
Pour en savoir plus sur cette femme hors du commun, qui œuvre aussi au sein de l’ONU, rendez-vous dans le Lobby en page 54 !
En attendant, vous vous souvenez de ce que vous aviez déjà accompli à 28 ans ? Et, à ce stade, vous vous demandez pourquoi je vous pose cette question ? Eh bien… c’est l’âge de Sana Afouaiz ! Ca vous en bouche un coin, non ?
1348 922 High Level Communications

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