Nicolas Colsaerts a relancé sa carrière en terminant deuxième du Dunhill Links Championship, retrouvant sa carte sur le DP World Tour… et un rôle de vice-capitaine en Ryder Cup ?
Tel le phénix, qui ressurgit de ses cendres… une image que nous avons utilisée de nombreuses fois dans la carrière de Nicolas Colsaerts. Selon ses propres aveux, il était prêt à une retraite anticipée, et à se tourner notamment vers un rôle de consultant et commentateur avisé et télévisé. “J’avais même fait un break de huit semaines, en ne sachant pas si j’allais ou non persévérer…”. Le Bruxellois d’origine a cependant relancé complètement sa carrière du côté de St.Andrews, le berceau du golf, face à l’élite européenne. Et ce en bouclant notamment trois parcours à sept coups sous le par sur les links écossais de l’Old Course, de Carnoustie et de Kingsbarns. “Tout s’est bien enchaîné, j’étais sur un petit nuage, c’était magique” soulignait-il, le sourire en coin. Avant de s’incliner d’un putt le dimanche face au redoutable anglais Tyrrell Hatton, lauréat pour la troisième fois.
Un véritable exploit qui permet à Colsaerts non seulement d’engranger un chèque de 550 000 dollars, mais surtout de retrouver ses droits de jeu pour la saison 2025 sur le DP World Tour… alors que, membre adhérent, il dépendait exclusivement des invitations obtenues cette année principalement en sa qualité de vice-capitaine lors de la Ryder Cup 2023. Un rôle qui lui sied à merveille selon le capitaine Luke Donald lui-même, qui devrait le reconduire pour l’édition 2025 à Bethpage -ce n’était pas encore le cas au moment de boucler ces lignes-, notamment aux côtés de Thomas Björn et d’Edoardo Molinari.
Du haut de ses 42 ans, fêté en ce 14 novembre, Colsaerts n’a ainsi pas encore fini de faire parler de lui, et va prolonger une carrière comprenant notamment, outre une victoire phénoménale en double contre Tiger Woods en Ryder Cup lors du miracle de Medinah, trois titres sur l’European Tour. A savoir l’Open de Chine 2011 et le World Match-play à Finca Cortesin en 2012, ainsi que l’Open de France 2019 au golf national de Paris. Peut-il en rajouter un quatrième sur le DP World Tour ? Pourquoi pas ! “Mon objectif est aussi d’atteindre les 500 tournois en carrière sur le circuit européen (il en est à 474, ndlr). C’est un chiffre symbolique que seuls quelques grands noms ont atteint.” confiait-il quelques jours après sa performance écossaise.
Après ses problèmes physiques il y a trois ans suite à une maladie rénale rare, Colsaerts a retrouvé en tout cas toutes ses capacités à ce niveau, tandis que le “Belgian Bomber” n’a rien perdu de ses qualités techniques, notamment dans son long jeu. Tout en gardant cette touche de folie et d’imprévisibilité. A l’image de cet incroyable albatros réussi à Kingsbarns, son deuxième en carrière et le troisième de sa vie puisqu’il en a réussi un autre à l’entraînement du côté de Dubai. Soit son lieu de résidence avec sa petite famille, son épouse australienne Rachel l’ayant parfaitement aidé à surmonter ses difficultés lors de ses longs mois de maladie.
A lui maintenant de continuer à faire rêver ses nombreux supporters, lui qui est doté d’un véritable don qui ne demande qu’à être encore et toujours fructifié ! S’il a atteint l’âge mûr et relativise davantage ses performances, le “Coels” garde en effet quelques belles années de carrière devant lui… à lui d’en profiter, l’heure de la retraite sportive n’a pas encore sonné.
Par Hugues Feron