C’est devenu un lieu de rencontre traditionnel pour les professionnels des sports de raquettes. Cette année encore Tarek Francis met les petits plats dans les grands pour plaider la cause de la balle jaune dans un monde qui change. Innovation, technologie, pédagogie, la journée du 6 novembre s’annonce à nouveau bien remplie dans le complexe du Dieweg à Uccle.
Lorsqu’il a créé son salon du tennis en 2019, Tarek Francis, qui a fait du Roseau un des plus beaux clubs de Belgique, ne pouvait pas se douter que de nouveaux sports de raquettes, padel et pickleball entre autres, se développeraient à une telle vitesse. Six ans après, l’événement, toujours concentré sur une journée (« les gens qui travaillent n’ont pas le temps »), s’est progressivement imposé en suivant un parcours parallèle. « On s’adresse à des professionnels du secteur, intéressés comme moi à progresser dans nos métiers« , dit Tarek. « Je dois tout au tennis, et quand j’entends que des clubs seraient en perte de vitesse, je leur dis d’y réfléchir, de s’adapter au marché, au monde moderne, et aussi de se diversifier vers le multi raquettes pour l’ensemble de la famille, tout le monde y gagne, tennis compris. »
Objectif : créer une vraie communauté
Une petite visite au salon permet déjà de se faire une idée de ce qui se fait aujourd’hui en termes d’idées et d’innovations, elle ouvre également à des échanges enrichissants dont on a peu l’occasion avec la tête dans le guidon. En cinq éditions, on est ainsi passé de 5 à 27 sociétés exposantes et de 40 à 130 participants, avec encore des nouveautés cette année, dont un « village tech » orienté gestion des clubs et composé d’une petite dizaine de partenaires. L’objectif avoué est de dépasser les 200 participants et même de créer une vraie communauté. Le public visé est toujours celui des enseignants des sports de raquettes, les dirigeants de clubs, les directeurs d’école sportives, les responsables fédéraux et les autorités communales ou institutionnelles.
« L’an dernier, nous sommes parvenus à l’équilibre financier, et le 6 novembre nous pourrions être légèrement bénéficiaires pour la première fois, ce qui est évidemment important, mais ce qui compte le plus c’est de faire bouger les lignes sur le terrain, de booster notre enseignement et nos infrastructures, de rendre tout cela accessible en montrant qu’il existe des solutions à portée de mains », assure notre interlocuteur. Des start ups et sociétés diverses proposent leurs produits, qui peuvent aller du jeu de société pour tous les âges au Pop Tennis, cocktail fun tennis/padel, en passant par un système d’éclairage Led sans mats, accroché aux grillages, une terre battue rouge nouvelle génération ou un tube qui multiplie la vie des balles.
« Pour ma part, j’aimerais mettre en avant le « street racket » pour sa transversalité tennis/padel/pickleball« , dit-il encore. « Facile à déployer, il peut devenir un ambassadeur idéal pour les sports de raquette dans les écoles et les entreprises, on va le démontrer. »‘ « Les exposants viennent de tous les pays environnants », continue Tarek Francis, « et nous essayons nous aussi de nouer des liens avec d’autres initiatives semblables à l’étranger, comme l’association « Coach the coaches » avec laquelle nous organisons des ateliers lors du
tournoi de Bâle.
Notre journée du 6 novembre sera, en réalité, divisée en deux, avec une première moitié spécifiquement réservée aux enseignants des sports de raquettes, qui sont souvent très occupés après 17 h, et une deuxième ensuite centrée clubs et infrastructures, avec chaque fois présentations, démonstrations, conférences et workshops. La convivialité ayant ses droits, nous avons ajouté cette année une Nuit des sports de raquettes à partir de 22 h, DJ, cocktails and belgian beers (sourire). Nous aurons également la chance d’avoir avec nous Donato Campagnoli qui travaille pour la fédération italienne depuis quinze ans et qui pourra nous parler de la formidable explosion tennistique vécue dans son pays qui compte neuf joueurs dans le Top 100 mondial. Il donnera aussi une formation le lendemain