À l’aube de son troisième siècle, l’Opéra Royal de Wallonie embrasse l’avenir avec l’ambition d’y jouer un rôle constructif et inspirant pour l’évolution de l’ensemble du secteur culturel. Un défi d’envergure pour une des plus prestigieuses Maisons d’Opéra internationale…
Un opéra en quête de durabilité
L’entreprise de demain se devra d’être responsable, tant d’un point de vue social qu’environnemental, et ce, dans un but collectif. C’est pourquoi, l’Opéra Royal de Wallonie, récemment bicentenaire, s’est mise à se rêver deux cent ans plus tard… L’objectif ? mesurer l’importance des enjeux à venir afin de pouvoir garantir sa longévité. Attachée à des valeurs fortes telles que l’excellence, l’ouverture et la pérennité, l’institution liégeoise a mis en place une équipe multidisciplinaire en interne, encadrée par la société Smart2Circle, spécialisée dans les stratégies durables, afin de rédiger son premier rapport RSE en 2022, qui lui a permis de voir son impact réel et les moyens d’améliorer celui-ci pour un opéra décarboné. Fort des (r)enseignements tirés du rapport RSE, les équipes de l’ORW ont pu commencer le travail de mise en place d’actions concrètes.
Une partition exigeante
Habitué des partitions de grands compositeurs, le personnel de l’ORW -des équipes techniques en passant par l’orchestre, les chœurs ou encore les artistes des ateliers – a cette fois du composer une nouvelle gamme de notes aux accents durables, ambitieuses, résolument tournées vers l’amélioration de la performance environnementale de l’institution. De ces réunions où chacun.e a pu dessiner des pistes, sont apparus plusieurs axes essentiels. Le premier consistant à mettre en place une politique d’achats durables. Privilégier des fournisseurs et prestataires dont les valeurs et l’engagement dans une démarche responsable sont similaires, est primordial. L’éco-conception, d’autre part, des décors et des costumes, préférant pour ceux-ci des matériaux durables ou encore la réutilisation ou le recyclage d’éléments scénographiques de productions antérieures. Un opéra « décarboné » passe par la réduction de l’empreinte énergétique de celui-ci. C’est dans cet optique que des investissements dans des solutions innovantes pour optimiser la consommation d’énergie ont été effectués. Favoriser les sources renouvelables, encourager une mobilité sobre et responsable en incitant public, artistes et personnel à adopter des modes de transports respectueux de l’environnement sont autant de pas vers un avenir durable.
Une ambition collective
Rêver d’un opéra plus vert ne s’inscrit pas dans une démarche égoïste mais bien collective, visant à promouvoir auprès d’autres institutions culturelles, et ce, quelque soit leur taille, un nouveau modèle d’entreprise dont l’impact positif se reflète sur le plan social, environnemental et économique. Montrer que ces ambitions sont réalistes, applicables et porteuses de succès, notamment en communiquant régulièrement sur les avancées. Parallèlement à ce travail d’information et de mise en exergue des moyens disponibles, l’Opéra Royal de Wallonie encourage ses partenaires à s’engager dans une démarche circulaire, en favorisant les collaborations inter-institutions afin de réduire le gaspillage et maximiser l’utilisation des ressources.
Tournant stratégique majeur dans l’histoire de l’ORW, ce cheminement éco-responsable, ouvre la voie d’un futur solide et entend bien faire des émules.