L’artiste canadien Edward Burtynsky exposera au Cultuurcentrum Scharpoord jusqu’au 29 septembre prochain. Ses photos explorent la relation controversée entre l’humanité et l’eau : composant de base de notre corps, ressource essentielle pour notre vie et celle de notre planète. Indispensable et vitale. C’est ce qui fait de l’eau le liquide le plus précieux, le nouvel or.
Au cours de ces dernières années, l’artiste a voyagé à travers la planète, du golfe du Mexique jusqu’aux berges du Gange, reconstituant dans un ambitieux panorama le cycle de plus en plus fragmenté de l’eau. Dans des images aériennes aux couleurs impressionnantes, dont beaucoup sont d’une quasi-abstraction, Burtynsky envisage l’eau sous une multitude d’aspects : pourvoyeuse d’énergie, indispensable à l’épanouissement d’écosystèmes harmonieux, élément clé de rituels religieux, mais aussi sous celui d’une ressource qui s’amenuise dangereusement.
Beaucoup de ces images attirent notre attention moins sur l’eau elle-même que sur les systèmes imaginés par l’homme pour la canaliser, l’exploiter et la maîtriser. Les photographies de puits à degrés en Inde aux allures de labyrinthe, de gigantesques barrages et d’emprises aquacoles en Chine, de constructions en front de mer en Floride et de réseaux d’irrigation dans l’Ouest américain nous sont présentées à côté de paysages craquelés, de lits à sec ou encore de fermes salines et d’élevages de crevettes aux étranges et inquiétantes couleurs. Ces images impressionnantes nous touchent et, en se promenant dans l’expo, on ressent la tension entre l’homme et la nature.