Mis à jour le 27 juin 2024

« Montré du doigt ? »

Par High Level Communication
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Cette semaine, nous continuons à vous présenter le dernier numéro du magazine LOBBY spécial immobilier, sur le thème de la réconciliation entre l’ancien et le nouveau, par le prisme des nouvelles techniques. Dans cette optique, il y a un matériau qui, à tort, a mauvaise presse… On ne peut pourtant pas s’en passer.

Dans cette époque où l’écologie est partout, il est un matériau que l’on montre du doigt, c’est le béton. On fait du greenwashing, on veut du bois, des vieilles pierres, du naturel, … mais surtout pas de béton ! Et pourtant, il est indispensable. Mais il y a mieux : l’industrie cimentière (nécessaire pour produire du béton) fait d’énormes efforts pour réduire son empreinte carbone. Produire du ciment ne devrait même plus émettre d’émission d’ici peu … C’est en tout cas l’ambition affichée.

LOBBY est donc parti à la rencontre d’Hervé Camerlynck, le directeur de FebelcemFédération de l’Industrie Cimentière Belge, qui semblait tout indiqué pour nous éclairer sur ces évolutions. D’autant qu’il dirige aussi la plateforme infobeton.be, dont nous ne vous ferons pas l’injure d’expliquer l’objet. Sachez simplement que si le béton vous passionne (et en fait, pourquoi pas ?), ce site va faire votre bonheur. Comme toujours, l’interview intégrale est à retrouver dans le magazine LOBBY. Et nous vous en proposons quelques extraits ici.

Reconnaissons-le, rien ne ressemble plus à un bloc de béton d’hier qu’un bloc de béton d’aujourd’hui. A première vue, on ne voit pas très bien où se niche le progrès dans tout ça. « Cela ne se voit pas nécessairement, mais le progrès est dans tout« , rétorque Hervé Camerlynck. « Le béton a gardé toutes ses qualités de longévité, de solidité, d’acoustique, de résistance au feu, d’inertie thermique, mais au fil des années, les connaissances le concernant se sont accumulées, les recherches se sont multipliées, et elles continuent. On fabrique et on traite aujourd’hui du béton hyperperformant, capable de fines prouesses esthétiques tout en supportant de lourdes charges, on peut aussi en mettre moins avec autant d’efficacité. Les mécanismes de contrôle, pour s’assurer de la qualité sur une longue durée, sont plus fiables. Grâce aux nouvelles techniques industrielles et à leur digitalisation, l’empreinte environnementale est beaucoup plus faible. Elle est essentiellement due au ciment, liant indispensable pour l’assemblage de graviers, sable et granulats qui constituent le béton. On n’a toujours pas trouvé d’alternative pour l’architecture et la construction, mais l’industrie cimentière continue à investir énormément pour atteindre la neutralité carbone alors qu’elle est responsable actuellement de 4 à 7 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. » L’homme connaît tout sur le béton, c’est le moins que l’on puisse dire … et le défend avec force et enthousiasme !

Pour démontrer comment on fait du nouveau avec l’ancien, notre interlocuteur choisit trois exemples ayant nécessité l’emploi de diverses méthodes. Premier choix, l’ancien bâtiment de la Royale Belge, rebaptisé MIX, situé à Watermael-Boitsfort : « Le bâtiment de la Royale Belge a été retravaillé, modernisé, mais l’objectif était plutôt de le garder ou de le retrouver extérieurement tel qu’il était », dit Hervé Camerlynck. « C’est différent avec ce « projet pilote durable » des autorités flamandes, à Courtrai, qui transforme également la façade de l’immeuble dont la superficie atteint les 2.000 mètres carrés. Une façade désormais composée de pertuis verticaux et d’auvents horizontaux, réalisée en béton préfabriqué et s’appuyant sur ses propres fondations. Elle est à la fois un élément architectural original et un outil technique à multiples usages. Quant à l’intérieur du bâtiment, tout a été dénudé jusqu’à la base porteuse bétonnée désormais visible et peinte en blanc. Jusque-là, le point commun de nos exemples c’est la conservation de la structure de béton sur laquelle s’appuie l’ensemble de la construction, on restaure la façade à l’identique d’un côté et on en crée une nouvelle en béton préfabriqué de l’autre« , souligne Arnaudt Tandt, ingénieur-architecte chez Infobeton. « Notre troisième chantier choisi démontre que le progrès a encore rendu le béton plus utile même quand on ne garde qu’une partie de l’ossature d’origine. Dans le projet Zin, implanté sur le site du World Trade Center bruxellois, les tours de bureaux initiales ont laissé place à un immeuble multifonctionnel. Si les architectes ont cherché extérieurement à reproduire l’image des tours, il ne reste en réalité que les fondations et les coffres d’ascenseur des anciens bâtiments. Par contre, la structure démolie a été réduite en granulats avec lesquels on a fabriqué du nouveau béton de qualité supérieure pour reconstruire l’ensemble ». Pas mal, non ? 

Alors, vous nous suivez ? Le béton est non seulement indispensable mais, avec le progrès, aujourd’hui il peut aussi joindre l’agréable à l’utile. Par exemple, en imitant à merveille le granito ou le marbre. Et pour vous convaincre des efforts fait par l’industrie du béton, rendez-vous dans le nouveau magazine LOBBY ici.

Pour terminer, une petite colle : savez-vous en quelle matière est construite la coupole du Panthéon de Rome. Eh bien, il y a plus de 2.000 ans, cette coupole a été construite en… béton. Comme quoi, le matériau faisait déjà des miracles…