Dar Es Salam, ce bijou royal

Dar Es Salam, ce bijou royal

Par Thibault Balthazar

Grâce à son climat chaud et sa proximité avec l’Europe, le Maroc fait probablement partie des pays les plus agréables pour jouer au golf pendant les hivers froids et humides belges. Le pays du roi Mohamed VI compte de nombreux parcours de qualité. L’un d’entre eux se situe près de la capitale, Rabat, et fait partie des plus beaux bijoux de la royauté.

« Bienvenue sur l’un des parcours les plus challenging du Maroc et peut-être même du monde ! » Dès notre arrivée à Dar Es Salam, Hicham Berdai, directeur du golf, nous prévient, le défi golfique du parcours rouge, que nous nous apprêtons à jouer, s’annonce particulièrement exigeant. « Il date de 1971 et est sorti de terre grâce à Robert Trent Jones senior. Notre parcours rouge a été construit sur un site de 350 hectares de forêts de chêne liège pendant le règne de notre roi Hassan II (duquel provient le nom du trophée Hassan II, joué désormais par les légendes du PGA Tour Champions). Quelques années plus tard, les parcours bleu (18 trous) et vert (9 trous) sont venus complétés l’un des plus beaux complexes de golf du Maroc. »

Un trou numéro 9 digne du TPC Sawgrass

Ce parcours rouge est tout bonnement exceptionnel, tant sur la qualité de son entretien que sur son tracé varié, au milieu de ces chênes centenaires, qui incite à la prise de photos. « Tout golfeur dans sa vie, veut jouer le parcours rouge de Dar es Salam. Il est à ce point sélectif qu’il est réservé aux joueurs ayant un handicap de 18 et moins. » S’il fallait sortir un trou signature, ce serait bien entendu le numéro 9, un par 3 de 130 mètres en île et son green diabolique, qui nécessite le coup parfait pour éviter le bogey ou une catastrophe bien plus pénalisante. Ce trou, qui par bien des aspects, ressemble au trou 17 du TPC Sawgrass, est entouré de deux ponts fleuris, desquels vous pouvez admirer les paysages de la forêt, si bien sûr, vous avez réussi votre coup. Sur le retour, deux trous ont également une aura particulière : le 12 et le 17… pour des raisons bien différentes. Le 12 est un par-5 relativement court, mais extrêmement risqué, tant le coup d’attaque du drapeau est compliqué, même lors d’une approche courte. Le green penche vers la gauche et est précédé d’une zone à pénalité gourmande, qui n’attend qu’une chose : avaler votre balle. Le 17 mesure moins de 260 mètres et, pour les meilleurs frappeurs, offre cet équilibre risque-récompense qui demande réflexion. Mais l’orgueil est un péché qui peut coûter cher. Avec des arbres à gauche, un bunker profond à droite, une zone à pénalité à l’arrière du trou et un green peu accueillant, le double-bogey vous tend plus facilement les bras que le birdie… vous voilà prévenus. Ce parcours rouge ne connaît pas de trou « facile ». La vigilance est de mise du 1 au 18 et beaucoup verront leurs espoirs de rendre une bonne carte sombrer à cause d’une mauvaise approche ou d’une sortie de bunker manquée… la faute arrive très vite et elle se paye cher. Néanmoins, quel plaisir de fouler ces fairways empruntés par Sean Connery, Michel Platini et bien d’autres personnalités internationales, qu’elles soient golfiques (Ballesteros, Elst, Langer, Trevino…) ou non. Soyez certains que ce parcours rouge vous laissera un souvenir mémorable.

Le parcours bleu

Nous avons tant de superlatifs pour le parcours rouge, que cela ferait presque passer le parcours bleu comme ordinaire. Et pourtant, le petit frère a tout autant de qualités à faire valoir. Théâtre de la Lalla Meryem Cup, tournoi du Ladies European Tour, le parcours bleu dispose de nombreux atouts. « Il a beau être moins long que son grand frère, Robert Trent Jones Senior s’est une nouvelle fois surpassé ! explique Hicham Berdai. Il a créé un parcours étroit qui peut être rendu plus difficile ou plus ludique en fonction du positionnement des drapeaux. » A l’image du trou numéro 2, un très long dogleg gauche avec de l’eau en jeu à droite sur le deuxième coup ou encore le trou 18, un par 4 avec un petit cours d’eau, pénalisant, qui entoure le green. Une fois encore, la qualité du greenkeeping est à souligner. « Notre complexe de 45 trous est régulièrement cité dans les plus beaux ressorts du monde. Nous poursuivons son développement avec l’inauguration de notre nouvel hôtel de luxe qui aura lieu prochainement. Pour l’instant, nous disposons de plusieurs hôtels situés à moins de 15 minutes en voiture, d’un fitness, ainsi que d’un clubhouse « Joël Robuchon », du nom du célèbre chef français. » Le prix des parcours est également très accessible compte-tenu de leur qualité. Comptez au moment d’écrire ces lignes, 110€ pour le parcours rouge et 80€ pour le bleu. A noter qu’un caddie est obligatoire sur le parcours, ce qui fait partie des spécificités du Maroc. Ajoutez 100 dirhams pour leur service (une dizaine d’euros).

Bahia Golf Beach

Dar Es Salam est desservi par les aéroports de Rabat (30 minutes en voiture) et de Casablanca (1h20). Si vous souhaitez ajouter d’autres parcours à votre séjour golfique, rendez-vous sur la côte, sur l’axe Rabat-Casablanca qui compte une dizaine de golfs en activité. L’un d’entre eux se nomme Bahia Golf Beach et est situé à Bouznika. Dès votre arrivée à proximité du clubhouse, vous apercevez, au loin, les « rouleaux » de l’Atlantique, propices à l’usage du surf (de nombreux spots se trouvent d’ailleurs sur ces plages). Le parcours a été conçu par l’Américain Cabell B. Robinson (qui a notamment été impliqué dans la construction du golf National en France). Un 9 trous a d’abord vu le jour en 2014 (les trous 10 à 18). 9 autres trous sont venus les compléter en 2019. « Pour profiter au mieux de nos installations, mars est vraiment le mois idéal, suggère Jamal Lahyaoui, représentant du Bahia Golf Beach. Notre 18 trous avec notre clubhouse, un hôtel de luxe dans les environs immédiats et nos vestiaires modernes (qui disposent d’un sauna et d’un hammam) sont autant d’arguments qui pourront séduire nos visiteurs ». Le par 3 du trou numéro 4 et le green du 17 sont idéaux pour admirer la plage, pour une partie agréable qui ne vous coûtera que 60€… à ce prix-là, ça vaut largement le coup d’œil !

Rabat, la ville royale

Et puis, impossible de clôturer cet article sans évoquer Rabat, la capitale du Maroc. La ville du roi est unique par son architecture, ses lumières (elle est d’ailleurs surnommée par les locaux, la « ville des lumières ») et son histoire. Elle constitue une parenthèse culturelle parfaite entre deux journées de golf. Vous pourrez visiter la tour Hassan (fondée sur un lieu qui devait accueillir l’une des plus grandes mosquées du monde, qui n’a jamais été finalisée), la Kasbah (ancienne base militaire), la médina où vous pourrez savourer un délicieux thé à la menthe et négocier vos achats dans le Bazar, ainsi que l’opéra et l’énorme tour Mohamed VI de 116m en forme de fusée (qui a un petit accent belge, puisque le groupe d’ingénierie BESIX a participé à son élaboration). Ces deux derniers monuments doivent encore être inaugurés, mais symbolisent déjà la touche moderne d’une ville propre, calme et très sécurisée. A Rabat, les températures ne sont pas aux standards de Marrakech (où elles peuvent dépasser les 40 degrés)… même en été. Une bonne raison pour pratiquer le golf 365 jours (ou 366 en 2024) par an et faire le plein de vitamine D à tous les moments de l’année.

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