Le padel a le vent en poupe depuis la pandémie du COVID. Un véritable engouement s’est créé autour de ce sport accessible à tous et les terrains se sont multipliés de manière vertigineuse dans tout le pays. Serait-ce un phénomène de mode ou un réel domaine d’investissement, comme le pense la star du ballon rond, Eden Hazard ?
Aujourd’hui, nous continuons à parler des investissements hors des sentiers battus avec un domaine que nous n’avons pas encore abordé, celui du sport.
De nos jours, et ce n’est pas un scoop, le sport est devenu une affaire de gros sous. Le football nous en offre des exemples quasiment quotidiens avec des oligarques russes ou des fonds qataris qui rachètent des clubs à coups de billets sales ou pétrodollars aux origines douteuses. Ceci, sans oublier les indemnités de transferts des joueurs qui deviennent complètement absurdes. D’autres sports aussi ne sont pas épargnés par cette surenchère, le golf par exemple. Et, à moins de gagner plusieurs fois à l’Euro Millions, la plupart d’entre nous n’aura jamais l’ambition de jouer dans cette galaxie-là…
Le sport dont nous avons décidé de vous parler ici est, lui, à la portée d’un peu près toutes les bourses et, cerise sur le gâteau, sa pratique ne nécessite pas d’avoir la condition physique d’un athlète de haut niveau. Ce sport, c’est le padel, of course ! Véritable phénomène, sa pratique a explosée, surtout depuis … la pandémie du Covid ! En effet, quand beaucoup d’autres sports étaient carrément à l’arrêt, il s’agissait là d’une discipline toujours praticable…
Les habitués du padel en parle même comme d’une drogue : quand on y a goûté une fois, on ne peut plus s’en passer. « Quand une personne joue au padel, elle revient souvent. Parmi ceux que je vois y goûter, je dirais que huit sur dix veulent au plus vite recommencer », constate Clément Geens, meilleur joueur belge et directeur sportif à la fédération Tennis Padel Wallonie-Bruxelles. Et, dans ces cas-là, il y en a toujours certains pour y voir leur intérêt financier.
Il faut dire que le padel coche toutes les cases : accessible à tous, avec des courts relativement bon marché à l’installation (60 ou 65.000 euros l’unité en moyenne, clés en mains) et ne demandant pas beaucoup d’entretien, l’affaire est tentante. La preuve en chiffres : partant quasiment de zéro en 2016, on comptabilise aujourd’hui un peu plus de 1.500 terrains de padel en Flandre et de 5 à 600 en fédération Wallonie-Bruxelles. Et ces terrains sont tous occupés la plupart du temps. Pratiquement tous les clubs qui proposent des espaces de padel (qui, souvent, à la base, sont des clubs de tennis) sont rentables.
Un autre signe de l’engouement autour du padel est le nombre de grands noms qui investissent dans cette discipline en vogue. Eden Hazard, star du foot ayant récemment pris sa retraite, va bientôt ouvrir un club avec dix terrains dans son fief de Braine-le-Comte. Mais il y a aussi le Tero Group des frères Nicolas et Arthur Lhoist qui, eux, voient les choses en très grand, avec des concepts hybrides et innovants intégrant bien-être, bien manger, team building, santé et sport. Ces derniers mois, leurs ambitions se multiplient et se concrétisent, du rachat et de l’aménagement du club de Garisart à Arlon à l’association (pour le padel, l’horeca et l’événementiel) avec celui de Justine Henin à Limelette, en passant par la transformation du Tennis Club de Belgique à Bruxelles, la création d’un Tero Padel Club à Waterloo sur le site de leur ancien nightclub Knokke Out, 50 % de l’imposant Roch4padel à Rochefort et des projets en pagaille à Wavre, à Namur (Suarlée) et Liège (Embourg), avec l’objectif d’une cinquantaine de terrains installés à l’horizon 2025. Rien que ça !
Si l’aventure du padel vous tente et, surtout, si vous cherchez un bon investissement, rendez-vous dans le dernier magazine LOBBY ICI.
Pour terminer, une petite question : vous vous rappelez du squash ? Sans être médisant ici, on peut dire que ce sport, jadis hyper pratiqué, en complément du tennis, a perdu de sa superbe, non ? Alors, souhaitons au padel qu’il ne subisse pas le même sort, et qu’il ne soit pas que phénomène de mode…
IN MEMORIAM
C’est avec grande tristesse que nous avons appris la disparition de Gilles van der Spek, des suites de son cancer du pancréas. Lors de la dernière cérémonie des LOBBY AWARDS, où il avait été sacré « Bruxellois de l’année », sa résilience et son discours profitiviste nous avaient impressionné. Parmi ses passions il y avait le sport, notre sujet du jour. RIP Gilles, ta trace est indélébile !