La mémoire collective au service du Patrimoine collectif…

La mémoire collective au service du Patrimoine collectif…

Les Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique (MRBAB), situés à Bruxelles, font partie des institutions culturelles les plus prestigieuses d’Europe. On y retrouve le Musée Magritte. Et c’est Kim Oosterlinck, directeur général des MRBAB, qui nous faisait l’honneur de nous recevoir mardi soir pour le Forum LOBBY.

Le nouveau numéro du magazine LOBBY est sorti ce mardi lors d’un Forum qui a fait l’unanimité, tant par son cadre que par la qualité des intervenants.

Cet événement avait en effet lieu dans le sublime Musée Magritte, situé en plein centre de Bruxelles, sur la Place Royale. Ce lieu n’était pas choisi par hasard. On commence par vous expliquer les dessous de ce choix.

Le nouveau LOBBY a pour question centrale « Préserver un patrimoine : nécessité ou volonté ? ». Dans ce cadre, un article est consacré aux Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique (MRBAB) … dont fait partie le Musée Magritte. C’était donc une évidence, mais aussi une chance, de pouvoir organiser notre Forum dans un tel lieu. Et c’est le CEO des MRBAB himself, Kim Oosterlinck, qui nous a reçus.

Les MRBAB trouvent leurs origines à l’époque de l’annexion des territoires de l’actuelle Belgique par la France, à la fin du XVIIIe siècle. En 1801, Bonaparte signe l’Arrêté Chaptal, créant 15 musées départementaux dont un à Bruxelles. Plusieurs œuvres, dont certaines prélevées au Louvre, sont alors envoyées à Bruxelles. Mais c’est en 1830, lors de l’indépendance de la Belgique, que les MRBAB connaissent un nouvel engouement, encouragé par un soutien accru de l’État belge. Ce dernier souhaite promouvoir une culture nationale (certains de nos élus actuels feraient bien de s’en inspirer d’ailleurs…) et renforcer l’identité artistique du pays.

C’est en 1927 que divers musées changent d’appellation pour devenir les MRBAB. Aujourd’hui, on retrouve sous cette appellation six lieux de culture indispensables : le Musée d’Art Ancien, le Musée d’Art Moderne, le Musée Wiertz, le Musée Meunier, ainsi que les Musées Magritte et Fin-de-Siècle.

A propos des collections de ces musées, on parle souvent de Patrimoine d’intérêt public : une notion importée, comme beaucoup d’autres ayant trait à l’art, de France. Il s’agit d’un concept qui a transformé les pratiques de conservation. Avant cette période, les œuvres d’art appartenaient principalement à la noblesse et au clergé, rendant leur accès au public rare. Avec la révolution et ses idéaux est apparue l’envie de centraliser et de protéger ces œuvres dans des institutions publiques, sous l’égide de l’État. D’où la création, en Belgique, des MRBAB, devenus garants du patrimoine national. Les musées sont alors devenus des espaces où la mémoire collective est préservée à travers le Patrimoine collectif.

Mais il n’y a pas que la conservation qui compte, il y a aussi une idée de transmission derrière la création des MRBAB. Une mission qui se traduit en une multitude d’initiatives. Des expositions temporaires, des ateliers et des conférences permettent de contextualiser les œuvres, de stimuler la curiosité du public et d’encourager un accès plus interactif au patrimoine. Primordiales, les visites scolaires, les programmes éducatifs et les activités culturelles pour les jeunes, jouent aussi un rôle majeur dans l’éducation artistique et patrimoniale en Belgique.

Les MRBAB ont aussi été pionniers en développant des programmes visant à proposer des visites adaptées à chaque public grâce à l’initiative du « Musée sur Mesure ». Enfin, les MRBAB s’ouvrent au monde en rendant progressivement leur collection accessible en ligne. Ce qui permet à un public, qui ne se déplace par forcément dans les musées, de découvrir lui aussi le Patrimoine artistique, riche et varié, de notre Royaume.

Pour en découvrir plus sur ces endroits passionnants que sont les musées du réseau MRBAB, rendez-vous dans le nouveau LOBBY !

Pour terminer, et ceci est personnel, nous pensons que préserver le ou les Patrimoine(s), c’est prolonger un héritage commun et individuel. Et que l’oublier ou ne pas le faire, c’est choisir la facilité et l’aveuglement. Cette vérité est un simple constat. Constat qui doit nous rappeler que la préservation patrimoniale ne se limite pas à de simples initiatives, à des monuments ou à des hommages, mais qu’elle forge l’âme même d’une société, d’une ville, d’un pays, d’un continent. Bref : du monde !

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