Mis à jour le 26 juillet 2023

La Patinoire Royale, hymne à l’art et aux femmes

Par Shana Devleschoudere
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La Patinoire Royale | Galerie Valérie Bach a ouvert ses portes en avril 2015, dans une patinoire à roulettes. Il s’agissait alors d’une première mondiale lorsqu’elle fut construite en 1877, et sera, par la suite, classée monument historique en 1995.

La galerie a dessiné une programmation libre en trois axes distincts, structurés autour de la femme artiste, la monumentalité et une préoccupation esthétique forte. Le choix éditorial des expositions résulte de la matérialisation d’un goût présidant au choix des artistes que la galerie accompagne dans leur positionnement international, par une participation aux foires et un vaste réseau de collectionneurs.

Par ailleurs, et afin de répondre à sa qualification quasi institutionnelle, la galerie choisit de présenter des expositions plus historiques, mettant en exergue des mouvements ou des courants de l’art moderne, belge ou international, tels la Figuration narrative, l’art cinétique ou l’abstraction belge, en sculpture et en peinture.

Expositions en cours – Hannah De Corte à la galerie : Self-Play.

La Patinoire Royale | Galerie Valérie Bach est ravie d’annoncer le premier solo show de Hannah De Corte à la galerie : Self-Play.

Son travail avait été présenté dans l’exposition de groupe Young Belgium Opus 1 : Ineffable en décembre 2020. Cette exposition présentera les tous derniers travaux de l’artiste.

Hannah De Corte est née en 1988, basée à Bruxelles, elle observe la nature tissée de la toile du peintre et la rencontre entre les matériaux de la peinture. En 2019, elle termine sa thèse de doctorat en art et sciences de l’art (soutenue par le FRS-FNRS) ayant pour sujet la toile brute, non apprêtée, comme moyen esthétique et iconologique.

Elle a donné des conférences notamment à l’Institute of Fine Arts à New York (US), à l’INHA à Paris (FR), au Rijksmuseum à Amsterdam (NL), au STUK Museum à Leuven (BE).

L’aspect organique du support apparaît au premier plan de son travail. La toile est un moyen de composition et source d’effets optiques. En partant de la grille de la trame de la toile, Hannah De Corte questionne la constitution matérielle d’une image. 

Son travail a été exposé au Musée d’art contemporain (OGR) à Turin (IT), à l’Abbaye Saint André-Centre d’art contemporain CAC à Meymac (FR), au BAC Atelier à Louvain (BE) et, à Bruxelles, au Penthouse Art Residency, à la Médiatine, au Musée Mode et Dentelle et aux Musées Royaux des Beaux-Arts de Belgique.

Elle est également membre du collectif d’artistes Muesli, aux côtés de Louis Darcel et João Freitas.

Expositions en cours – Marthe Wéry à la galerie : Au gré de ses déplacements.

Présentée pour la première fois à La Patinoire Royale | Galerie Valérie Bach dans le corpus de l’exposition « Painting Belgium » en 2019, et à nouveau aux cimaises dans « Belgian Women » en 2020, Marthe Wéry (1930-2005) a désormais rejoint la liste des artistes représentés par la galerie.

A cette occasion, La Patinoire Royale | Galerie Valérie Bach a demandé à Pierre-­‐Olivier Rollin, spécialiste de l’œuvre de l’artiste belge, commissaire de la dernière exposition organisée de son vivant et de la grande rétrospective montée au BPS22 à Charleroi en 2017, de penser une grande exposition retraçant son atypique carrière, mettant l’accent sur des pans parfois moins connus de son travail.

Saluée unanimement comme une des grandes artistes minimalistes du 20ème siècle, Marthe Wéry a tracé son sillon avec détermination et rigueur, sans âpreté, parvenant à s’imposer dès les années 1970 comme une artiste femme de stature internationale.

Cette exposition constitue donc une large fresque de sa créativité, cherchant tant à surprendre qu’à instruire, mettant en valeur sa grande sensibilité et sa posture d’artiste philosophe.

Cette exposition, intitulée Au gré de ses “déplacements” , offre un riche parcours à travers une œuvre qui n’a cessé d’explorer avec acuité les composantes de la peinture.

Expositions en cours – Sahar Saâdaoui à la galerie : Illimités.

Sahar Saâdaoui, Née en 1986 à Bruxelles, Sahar Saâdaoui y vit et y travaille. Diplômée en Design textile à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles. Nourrie des gestes familiers de la couture, elle investigue rigoureusement son intérêt pour le tissu et le papier. En 2014, Sahar Saâdaoui développe sa pratique lors d’une première résidence au TAMAT, Centre de la Tapisserie, des Arts Muraux et des Arts du Tissu de la Fédération Wallonie- Bruxelles. En 2016 résidente au WIELS, Centre d’art contemporain de Bruxelles et à L’ACADEMIA BELGICA de Rome. En 2018, elle est lauréate du Prix Louise Dehem, décerné par l’Académie Royale des Sciences et des Lettres de Belgique. Elle prit part à l’exposition Dans l’intimité des crinolines, dans le cadre du Prix jeune artiste du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

« Avec cette deuxième exposition, intitulée ici « Illimités », Sahar Saâdaoui prolonge notre plongée dans son univers fait de silence, de finesse, de transparence, où tout n’est qu’effloré, effleuré, évanescent, diaphane, à travers la production d’œuvres connues, ses célèbres alphabets codés, sous ses formes de rouelles ou de patchworks cadrés, mais aussi d’œuvres toutes récentes, damiers et grilles, le tout exprimé au moyen de ce textile qui fait son langage, ce fameux pongé de soie, comme autant de pétales floraux, dont la pureté et la fragilité convoquent des univers parallèles et cryptés.

Car sous l’apparente douceur et légèreté de sa proposition artistique, se révèle, comme à travers le voile qui en est la matière, une autre réalité, celle bien structurée et objective du code, de ce langage bien à elle, qu’elle utilise depuis ses débuts, pour « encoder » la réalité. Cette réalité qui nous entoure, et dont la Phénoménologie de la Perception de Merleau Ponty nous apprend qu’elle peut être à la fois transcendantale et subjective, est marquée au sceau de la complexité, de l’aléatoire et de l’incontrôlé. Dans la réalité, tout n’est que surgissement, hasard, surprise ; tout échappe à la règle, à la constance, c’est le fameux « Panta Rei » pré-socratique, le « tout coule », l’impermanence étant la seule constance du monde. De cette inconstance peut naître un sentiment de chaos désorganisé que l’artiste va tenter d’ordonner. » Extrait de texte, Constantin Chariot.


La Patinoire Royale | Galerie Valérie Bach

rue Veydt 15, 1060 Brussels – Belgium – t +32 (0)2 533 03 90
– Mardi et mercredi 14h00 – 18h00
– jeudi – samedi 11h00 – 19h00
– fermé le dimanche et le lundi

https://www.prvbgallery.com