The greatest …
Par Shana Devleschoudere
Partager sur
Novak Djokovic, un géant du tennis qui continue de forger l'histoire. Avec sa victoire à l'US Open 2023, il décroche son 24e titre du Grand Chelem, son quatrième à Flushing Meadows, et son 96e trophée en carrière.
Novak Djokovic, un géant du tennis qui continue de forger l'histoire. Avec sa victoire à l'US Open 2023, il décroche son 24e titre du Grand Chelem, son quatrième à Flushing Meadows, et son 96e trophée en carrière.
On peut ne pas l’apprécier, être irrité par certaines de ses attitudes, avoir un faible pour l’un ou l’autre de ses rivaux, tout le monde doit se rendre à l’évidence, Novak Djokovic est le plus fort, celui qui bat tous les records et n’a pas fini de les battre, l’athlète le plus complet du tennis, capable d’adapter, de se réinventer année après année, sans jamais se perdre.
« C’est un des sportifs les plus remarquables que l’on ait pu voir, pas seulement en tennis, dans n’importe quel sport, à n’importe quel niveau », a résumé John McEnroe. « Cette motivation, cette soif de victoires, cette volonté folle qu’il manifeste toujours après avoir déjà réalisé tant d’exploits… vous savez j’adore Roger (Federer) comme j’idolâtrais Rod Laver, j’ai le plus grand respect pour Rafa (Nadal), mais ce gars-là… je ne sais même pas par où commencer, on ne peut que l’admirer, il est unique en son genre. »
Un instant capturé lors de la Laver Cup de 2022 à Londres : Rod Laver et Rafael Nadal, deux générations de champions du tennis.
Dans ce magazine, on annonce le futur, avec Carlos Alcaraz. Et pour dire toute la vérité nous attendions de vivre à New York la troisième grande confrontation estivale entre les inoubliables « gladiateurs » de Wimbledon et leurs seize ans de différence d’âge. Ce n’est évidemment pas la faute du Djoker si Carlito a un peu perdu la tête en demi-finale face à un super Medvedev, mais cela ne nous empêche pas de penser que le jeune Espagnol est le principal obstacle pour le Serbe sur la voie royale qui mène vers des statistiques encore plus stratosphériques dans les deux ou trois prochaines années. A chaque confrontation, ils sont sur le fil du rasoir, et lorsque Djoko aura rangé la raquette, si l’on tient compte de la longévité actuelle chez les meilleurs, il restera à Alcaraz une petite quinzaine d’années pour porter son propre bilan comptable Dieu sait où.
Saviez-vous que depuis le printemps 2018, ces deux-là ont remporté tous les Grands Chelems lorsqu’ils y étaient présents ensemble. Djokovic en a gagné neuf, Nadal six, et sur les trois qui leur ont échappé Rafa a été forfait deux fois, Novak une fois et il a été disqualifié une autre fois. La menace absolue se précise néanmoins en la personne du prochain prétendant au statut d’extraterrestre, Carlos Alcaraz, dont le tennis fulgurant pourrait mettre un jour tout le monde d’accord. Pour le feu d’artifice, on peut aussi compter sur Medvedev, Sinner, Tsitsipas, Zverev… et pour les étincelles à suivre il y aura encore Wimbledon puis l’US Open, où, quoiqu’il arrive à Roland, Djokovic doit rêver de faire la différence pour la postérité à la manière de Van der Poel sur les pavés flamands et roubaisiens. L’été sera chaud.
Carlos Alcaraz, le prodige du tennis espagnol. À seulement 20 ans, sa victoire à Wimbledon en juillet dernier est le dernier ajout à une liste impressionnante de réalisations. Découvrez son portrait dans le tout nouveau magazine Play Tennis.
En attendant, les chiffres, renversants, sont l’apanage du Serbe, et de plus en plus puisqu’il s’agit de séries en cours. Vingt-quatre titres du Grand Chelem c’est deux de plus que Nadal, quatre de plus que Federer, un de plus que Serena Williams qui aurait tant voulu égaler le record absolu de Margaret Court comme Djoko vient de le faire. Un record établi par l’Australienne en 1973, pour plus de la moitié avant l’instauration de l’ère Open à une époque où la participation à l’Open d’Australie, qu’elle a gagné onze fois, était limité du fait des prix et de l’éloignement. Aucune comparaison avec aujourd’hui. En outre, Djokovic détient le record du nombre de semaines passées en tant que numéro un ATP, du nombre d’années terminées au sommet du tennis mondial, du nombre de finales disputées en Grand Chelem, du nombre de Masters et de Masters 1000 remportés, c’est aussi le seul joueur qui ait gagné à quatre reprises trois des quatre tournois majeurs la même année.
Il est donc plus simple de demander ce qui lui manque. Personne n’a jamais vraiment tout. Borg (101), Federer (103) et McEnroe (104) ont gagné plus de tournois que lui (96), et les 200 alignés par Laver sont intouchables. En réalité, outre le total qu’il obtiendra en Grand Chelem, ce qui peut encore faire une différence dans ce tableau affolant c’est la médaille d’or olympique à Paris en 2024, lui qui avait accroché le bronze à Pékin en 2008. Et bien sûr, il y a le Graal tennistique ultime, le Grand Chelem de Rod Laver, les quatre majeurs dans la même année, qu’il a manqué en 2021 à New York, déjà contre Medvedev, une des rares fois où il a paru craquer sous le poids d’un événement. Il peut toujours espérer y arriver, surtout avec son hygiène de vie, mais autant on voit mal comment il pourrait ne pas encore ajouter l’un ou l’autre joyau à sa couronne, autant les quatre dans l’année ce sera quand même très dur. Surtout que l’an prochain, en plus d’Alcaraz, Medvedev, Sinner ou Rune, il pourrait y avoir Nadal qui ne s’engagera pas dans un dernier tour de piste pour rien, avec deux fois la terre battue parisienne en deux mois, Roland Garros puis les Jeux. Néanmoins, avec un calibre comme Djokovic, et un circuit en transition, on ne peut jurer de rien. On n’a pas fini de vibrer.
La couverture du magazine Play Tennis, édition automne/hiver. En vente en librairies !
À seulement 19 ans, Cori ‘Coco’ Gauff est la prodige du tennis américain. Après une victoire mémorable à l’US Open 2023, elle devient la N°3 mondiale en simple. Découvrez son portrait exclusif dans le tout nouveau magazine Play Tennis.
Le Zoute Grand Prix, événement phare à Knokke-Le Zoute, réputé pour ses rallyes, expositions et ventes de voitures et soirées mondaines, connaît des temps difficiles. Distingué comme "Historic Motoring Event of the Year" en 2021, il est désormais confronté à d'importants défis financiers suite, notamment, à la pandémie de Covid-19. 
À Knokke-Het-Zoute, l'expérience ne serait pas complète sans un passage obligé chez Marie Siska et son propriétaire Stefan Dossche. Cette adresse mythique évoque des souvenirs chez les plus anciens et suscite des rêves chez les plus jeunes. Et pour cause : ses gaufres légendaires en forme de cœurs sont une véritable invitation à la gourmandise. 
