La restauration et la transformation de l’Astoria en Corinthia Grand Hotel Astoria, un hôtel cinq étoiles, s’achèvent après quatre années de travaux intenses et millimétrés. Dirigée par Herpain Entreprise et supervisée par le bureau d’architectes MA² de Francis Metzger, cette rénovation a redonné vie à un bâtiment chargé d’histoire, alliant techniques modernes et respect du patrimoine.
Olivier Herpain, CEO de Herpain Entreprise, explique : « Le chantier combinait toutes les facettes de la construction, entre protection des zones classées, consolidation des fondations, restauration de la verrière historique et intégration de nouvelles infrastructures. » De son côté, Karl Kunnen, directeur d’exécution, ajoute que le site particulièrement exigu entre la rue Royale et l’îlot intérieur a exigé un approvisionnement en flux tendu et l’utilisation de grues hors normes pour maximiser l’espace.
L’histoire de l’Astoria remonte à 1909, lorsque Léopold II confie sa construction à Henri Van Dievoet pour accueillir les têtes couronnées de l’Exposition universelle de 1910. Ce bâtiment de style Beaux-Arts a connu plusieurs transformations, mais le projet actuel a visé à restituer son identité d’origine, tout en le basculant dans le 21e siècle. Ceci, avec les conforts modernes recherchés par une clientèle internationale exigeante.
Pour Francis Metzger, « comprendre l’œuvre » était essentiel. Le processus a impliqué une analyse historique et architecturale détaillée, afin de respecter l’essence même du lieu. La restauration de la verrière de la salle Waldorf, disparue en 1947, est un exemple éloquent de cette démarche : « En entrant, on perçoit la luminosité et l’élégance du lieu, rétablies à l’identique. »
Grâce à des artisans spécialisés et une coordination minutieuse avec la Commission Royale des Monuments et Sites, l’Astoria est prêt à inaugurer un nouvel âge de splendeur intemporelle. Des visiteurs emblématiques comme Eisenhower et Churchill l’ont marqué, et aujourd’hui, il est réinventé pour refléter un luxe discret mais indémodable, comme ses homologues parisiens, tels le Georges V ou le Prince de Galles.