Cultivant son image d’imprévisibilité, un pied dans les affaires, l’autre dans la culture et le divertissement populaire, Marc Coucke donne l’impression d’un homme qui a la bosse du business mais pour lequel ce dernier se mâtine d’affectif.
S’il est un visage qui incarne l’esprit du “Make investments great again”, c’est bien Marc Coucke. Depuis la vente d’Omega Pharma pour 3,6 milliards d’euros, il a fait de son holding Alychlo un acteur majeur de l’économie belge. Ses participations dans plus de quarante entreprises, couvrent un spectre impressionnant : santé, écotechnologies, immobilier, sport, tourisme et culture. L’objectif ? Créer de la valeur économique sans perdre de vue l’impact sociétal. “Investir, c’est d’abord croire en des gens avant de croire en des chiffres”, répète- t-il souvent.
Omega Pharma
Tout commence en 1987, à Ostende, avec des bidons de shampoing et un flair d’entrepreneur. En vingt-sept ans, Coucke transforme une petite officine en groupe international. Visionnaire, il comprend avant tout le monde le potentiel des produits de parapharmacie et impose une marque grand public dans un univers de laboratoires. L’intuition, la vitesse d’exécution et un marketing audacieux font le reste. Quand la société américaine Perrigo rachète Omega Pharma, Marc Coucke aurait pu s’envoler vers d’autres cieux. Il choisit cependant de réinvestir massivement en Belgique.
Visionnaire en action
Avec son humour, son accent gantois et son énergie débordante, Coucke cultive une proximité rare avec le public. Derrière la personnalité médiatique, il y a pourtant un investisseur rigoureux et un stratège de long terme. Il soutient notamment des sociétés à impact comme Ekopak (recyclage de l’eau), EnergyVision (solaire) ou Biobest (pollinisation naturelle). Un engagement fort pour la durabilité, porté par la conviction que “l’économie de demain se construira sur l’équilibre entre profit et responsabilité”.
Une équipe rapprochée et une méthode “To the point”
Alychlo, c’est une quinzaine de spécialistes qui évaluent chaque semaine des dizaines de dossiers. Peu d’élus : Coucke investit dans des entreprises déjà solides, dotées d’un vrai modèle et d’un potentiel clair. Son portefeuille mêle ainsi des réussites industrielles (Smartphoto, Matexi) et des pépites technologiques (EnergyVision, Ekopak). Résultat : plus de 3 500 emplois directs créés. Loin du spéculateur pressé, il se définit comme un “actionnaire patient”, qui accompagne la croissance plutôt qu’il ne la provoque.
The place to be
À Durbuy, il a transformé la plus petite ville du monde en pôle touristique haut de gamme. À Pairi Daiza, il a soutenu le développement du parc devenu un fleuron européen. À Knokke- Heist, il réinvente l’hôtellerie et les événements de prestige. Même quand les résultats sportifs d’Anderlecht se font attendre, l’ambition reste intacte : faire rayonner la Belgique par ses talents et ses réussites.
Marc Coucke n’investit pas pour posséder, mais pour construire. Il le fait avec méthode, intuition et un certain panache, typiquement belge. Et s’il lui arrive encore de “se couper les cheveux en quatre” sur un dossier, c’est sans doute pour être sûr qu’ils repoussent sous la forme d’une nouvelle entreprise.
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