Mis à jour le 14 mai 2023

Rencontre avec Diane von Fürstenberg

Par Shana Devleschoudere
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L’expo “Woman Before Fashion” se tenant au musée Mode & Dentelle à Bruxelles est la toute première exposition muséale dédiée à Diane von Fürstenberg en Europe. Rencontre exclusive avec la fabuleuse femme et créatrice.

Diane von Furstenberg. Woman Before Fashion présente l’œuvre et la personne de la célèbre créatrice de mode belgo-américaine. L’exposition aborde librement les points forts de sa carrière de manière plus intime. L’objectif est de mettre en avant la créatrice en tant que designer au sens “design” du terme. À travers une sélection de plus de 50 modèles et une vaste iconographie, le parcours de l’exposition prend pour point de départ la mode et se termine sur la femme. Le premier chapitre est consacré à une présentation analytique de la robe portefeuille. Sa fameuse wrap dress, le fil rouge de l’expo, fête d’ailleurs ses 50 ans. Conçue par Diane, la silhouette en jersey imprimé est replacée dans un contexte plus large. La visite se poursuit avec ses inspirations, d’une part dans les imprimés, point central de son processus créatif, et d’autre part dans les formes imaginées. Avec un point de vue plus documentaire, le troisième chapitre aborde l’arrivée de la créatrice aux États-Unis ainsi que son rêve américain. Tête-à-tête exclusif avec Diane von Furstenberg, l’une des femmes les plus influentes de la mode selon Forbes.

© Roger Prigent

Eventail.be – Rappelez-vous vous de ce moment où vous avez créé cette robe portefeuille, la mythique wrap dress ?

Diane von Fürstenberg – Je travaillais dans une compagnie qui réalisait des imprimés. C’est la première chose que j’ai apprise, comment réaliser des imprimés. Ensuite, le tissu m’a attiré, le jersey plus principalement. D’abord j’ai pensé à un t-shirt, ensuite à une robe t-shirt qui est devenue un polo puis une robe polo, enfin à un wrap top comme ceux des danseurs et finalement la robe portefeuille est née.

© Ryan Dorsett

– Comment a-t-elle été revisitée au fil des années ?
L’originale existe toujours. Cela n’est jamais arrivé à une robe d’avoir une vie de 50 ans. Courte, longue, avec ou sans manches… Elle est devenue un uniforme, elle a surtout été revisitée dans ses matières, ses couleurs, ses formes, ses imprimés… Mais toujours dans l’idée d’être indémodable.

© E. Laurent

– Comment a été pensée cette exposition ?

Tout d’abord ce n’est pas mon exposition, je suis uniquement le sujet. Nicolas Lor, jeune garçon, est le curateur. C’était sa première exposition, c’est très flatteur qu’il m’ait choisie. Bien sûr il a passé du temps avec moi, il est venu à la campagne parmi mes archives. Il a choisi le thème de la robe mais il y a aussi tout le côté liberté, imprimés, nature qu’il a mis en avant. Une vraie relation s’est construite avec Nicolas. J’ai beaucoup apprécié avoir le regard de l’autre sur mon travail.

© DR

– Une exposition qui va voyager ?
J’aimerais bien… (si ce n’est confirmé à l’heure où nous rédigeons ces lignes, cela devrait être le cas dans le futur, ndlr)

– Des habitudes quand vous rentrez au pays, à Bruxelles plus précisément ?
Tout d’abord je vois mon frère bien sûr. En général je loge chez lui. Je vais marcher au bois de la Cambre, je vois mon amie d’enfance, Mireille de Hanovre, nous étions au jardin d’enfants ensemble. J’aime aussi aller manger un merveilleux… Aux Etats-Unis, ce ne sont pas les mêmes…

Photo de couverture : © E. Laurent


Article écrit par Florence Thibaut, paru sur Eventail.be. Retrouvez d’autres articles sur l’actualité de la gastronomie, mais aussi celle du gotha, de l’art et de la culture, de la mode, de la déco et du patrimoine et de l’entrepreneuriat sur www.eventail.be.